Si la villa « les Lauriers » n’était au départ qu’une simple campagne appartenant à la demi-sœur de Jean Aicard, Jacqueline Lonclas, dans laquelle elle menait une vie bien tranquille avec son père, elle devint presque rapidement un lieu de vie culturelle plus animé, avec l’arrivée de Jean Aicard. Rebaptisant la demeure en « Les Lauriers Roses » débordant d’énergie, connu de nombreux artistes, travailleur acharné, il fait de cette demeure, un lieu de rencontres, d’échanges et de villégiature pour nombre de ses contemporains :

Constant Coquelin et son fils, acteur célèbre pour avoir créé le personnage de Cyrano de Bergerac, dans la pièce éponyme d’Edmond Rostand en 1902 viennent y séjourner, Sully Prudhomme séjourne à La Garde chez son ami Jean Aicard, Frédéric Mistral vient également à La Garde, Sarah Bernhardt, « La Légende du Cœur » pièce de Jean Aicard, reprise à Paris au théâtre Sarah Bernhardt. Elle aussi fut pensionnaire de la villa gardéenne, Jules Massenet joua sûrement un peu de piano sur le Pleyel se trouvant encore aujourd’hui dans le salon de la villa.

Mais s’il fallait retenir qu’un nom, ce serait celui de Pierre Loti, écrivain-voyageur. Il vint très souvent rendre visite à son « Jean » et à sa sœur qu’il appréciait beaucoup. Lors de ses visites, ils aimaient s’isoler dans un coin du parc, petit étang qu’ils appelaient « chez Madame Chrysanthème » ou le « petit Japon ».Et surtout, celui qui a le plus créé dans cette demeure, c’est Jean Aicard lui-même : Gaspard de Besse, Maurin des Maures, les Poèmes de Provence, le Père Lebonnard, le livre d’heures de l’amour… pour ne citer qu’une infime partie de son œuvre, a été écrit ici dans son bureau de La Garde.

Nous vous invitons à vous imprégner du génie créatif de Jean Aicard en visitant sa demeure devenue le musée Jean Aicard-Paulin Bertrand, Propriété de la Ville de Toulon, Appellation Musée de France, Membre de la « Fédération des Maisons d’Ecrivains », et labellisé “Maison des illustres”.